Grande introduction à la Divine Comédie
Désignation
Localisation Institution
France Culture
Créateur / Auteur
Philippe Nemo
Description
Type d'objet
Production audiovisuelle
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Durée 11 : 05 : 08
Lieux et dates
Siècle
XXIe
Date de la création / édition
1980
Lieu de la création / édition
France
Langue
Langue(s) du texte
Français
Documents numériques
Lien au document numérisé
Notices liées
Objets associés
L’édition de la Divine Comédie traduit par Pier Angelo Fiorentino avec les illustrations de Gustave Dorée
Auteur de la fiche
Elena Crocicchia
Giulia Giannuzzi
Commentaire
Il s'agit d'un émission radio. 0- 28:42, introduction Sont d’abord présentés les modèles de l’œuvre, suit la description générale de trois cantiques et des trois royaumes, la biographie du poète (son amour pour Béatrice, la genèse de la Vita Nuova, la formation avec Brunetto Latini), la situation politique de Florence (les conflits entre les Guelfes Noirs et les Blancs, l'intervention de Boniface VIII, la victoire des premiers), l'exil de Dante. La période de rédaction de l’œuvre (entre l’exil et la fin de la vie de Dante), le succès immédiat et la diffusion de L’Enfer, l’interprétation littérale, figurative et allégorique, morale ou anagogique, à partir de la Lettre à Cangrande della Scala. La signification du titre « Commedia », et l’ajout de l’adjectif « Divine » par Giovanni Boccaccio, la description du début de l’œuvre.
28:42-5:43:45 lecture et analyse de l’Enfer La forêt sombre du péché et le protagoniste qui y arrive endormi, les trois animaux qui empêchent Dante de monter sur la Montagne du Purgatoire (la luxure pour la panthère, l'orgueil pour le lion et l'avarice pour la louve), la signification de la nature réelle de l’animal « lonza » et du « veltro ». Le Chant III est également traité en détail, notamment en ce qui concerne les versets écrits sur la Porte de l'Enfer, lus également en italien, et le passage de « Colui che fece per viltade il gran rifiuto », sans qu'aucune autre hypothèse interprétative moins accréditée ne soit proposée. Francesco Mazzoni explore le parcours du personnage de Dante à travers le passage de la « forêt obscure » à la « forêt épaisse et vivante » du Purgatoire jusqu'à la « Rose des Bienheureux » au Paradis. Nous passons ensuite au Chant V, notamment à l’histoire de Paolo et Francesca. On accepte l'interprétation qui voit un sentiment de culpabilité de la part de Dante envers les deux amants à cause des poèmes écrits dans le « Dolce Stil Nuovo ». Les chants suivants de l'Enfer sont traités plus superficiellement jusqu'au Chant X, consacré à la rencontre de Dante avec les hérétiques, Farinata degli Uberti et Cavalcante de' Cavalcanti, traité en détail par Giorgio Petrocchi. Le Chant XIII est également analysé plus en détail, en particulier le moment de la rencontre avec Pier della Vigna et la réminiscence de l'Énéide. Il y a analyse du Chant XIX avec une attention particulière à la rencontre avec le simoniaque Pape Nicolas III. Giorgio Petrocchi analyse le succès de la Divine Comédie en Italie jusqu’à l'époque moderne, qui en fait le poème national. Deux équivalents français sont proposés : la Chanson de Roland, qui est cependant beaucoup plus difficile à lire pour un Français contemporain que la Divine Comédie pour un Italien, et les Fables de La Fontaine, aussi populaires auprès des Français que les vers de Dante en Italie, même s’il ne s’agit pas d'un poème national.
5:43:45- 8:22:54 lecture et analyse du Purgatoire Quelques vers du Chant VII sur les princes négligents, du Chant IX, qui raconte le rêve de Dante alors qu'il arrive à l'entrée du Purgatoire, du Chant XI, qui décrit le châtiment des orgueilleux, du Chant XIII, sur celui des envieux, du Chant XVI, consacré aux coléreux, et des Chants XXI et XXII, consacrés à la rencontre avec l'âme du poète Stazio. Une attention particulière est consacrée aux chants qui se déroulent dans le Paradis terrestre, de XXX à XXXIII, qui voient la disparition de Virgile et l'apparition de Béatrice. | La lecture est accompagnée d'une analyse de Giorgio Petrocchi au sujet de la numérologie, notamment du passage énigmatique qui parle d'un « Cinquecento, dieci e cinque » qui, selon le poète, tuera la prostituée et le géant qui trafique avec elle. Ces derniers apparaissent aux yeux de Dante comme les symboles de la corruption de l'Eglise. Petrocchi cite les différentes interprétations qui voient dans ces chiffres l'anagramme du mot Dux, c'est-à-dire guide, puisqu'en chiffres latins il s'écrirait « DXV », mais il présente aussi l'hypothèse qui verrait le X des dix écrit comme des C et donnerait ainsi, avec les autres figures, les initiales de Dominus Canis Scaligerus Veronensis, c'est-à-dire Cangrande della Scala, un des protecteurs de Dante identifié selon certains critiques au « veltro » du Chant I. Vincenzo Placella aborde le thème de la présence des deux fleuves Lete et Eunoè dans le Paradis Terrestre et se concentre ensuite sur l'interprétation de la procession qui accompagne l'apparition de Béatrice, dont les éléments rappellent des figures de l'Ancien et du Nouveau Testament. Il anticipe ensuite la structure du Paradis, en se concentrant sur la division morale et astronomique des âmes dans les différents cieux au moment de l'arrivée de Dante, il analyse ensuite la « trasumanazione » de Dante en le comparant au rêve du Paradis de saint Paul et en montrant la différence, car alors que le saint chrétien ne sait pas s'il y est arrivé avec son propre corps ou seulement sous forme d'âme, Dante précise qu'il est arrivé au Paradis Céleste avec son propre corps : son voyage est donc un voyage et non une vision.
8:22:54, analyse et lecture du Paradis Le moment de la « trasumanazione » du protagoniste dans le premier cantique, l'explication de l'origine des taches lunaires dans le deuxième cantique, la rencontre avec Piccarda Donati dans le troisième cantique, la description par Thomas d'Aquin des âmes les plus resplendissantes du Ciel du Soleil et son récit de la vie de saint François, suivi d'une critique de l'ordre dominicain, au Chant XI, le récit par Saint Bonaventure de la vie de Saint Domenicus au chant suivant, la prédiction par Cacciaguida de l'exil de Dante au chant XVII, le triomphe du Christ au Chant XXIII, la prière à la Vierge et la contemplation finale de la Trinité au Chant XXXIII.